La qualification territoriale fait appel à la façon dont le développement local peut s’en emparer et participer à sa mise en œuvre. Il y a bien dans le processus de qualification territoriale, un jeu d’échelle, et c’est à travers l’échelle locale que l’on peut interroger un certain nombre de composantes et de caractéristiques qui forgent cette qualification. Dans la lignée de l’ouvrage de Bernard Pecqueur et Pierre Campagne (2014), un ou des modèles de développement territorial sont aujourd’hui en œuvre notamment lorsque ceux-ci mobilisent une création de valeur, qu’ils considèrent comme centrale la rente de qualité territoriale, également un rapport au marché parce qu’il traduit une satisfaction des besoins des populations notamment, et qu’ils interrogent une prise de conscience des acteurs locaux. Mais une qualification territoriale est aussi un bien commun à travers des effets de valorisation mutuelle qui articulent par exemple le développement agricole et le développement touristique, des opérateurs – qui peuvent mettre en commun des innovations – et des stratégies, ou encore des politiques publiques organisant les émulations endogènes dans un modèle de développement bottom-up. Enfin, la qualification territoriale est en lien avec les enjeux de durabilité qui consistent à mieux révéler, mais aussi gérer, les ressources locales, dans le cadre d’une forme de gouvernance particulière qui structure les différents échelons d’interventions et où le niveau local joue un rôle déterminant.