Parmi tous les projets dessinés par Guy Rottier, celui d’Ecopolis « Ville sans pollution »1 parvient encore à fasciner l’observateur contemporain. Il se dégage de cette proposition de nouvelle ville écologique une forme de synthèse surprenante des multiples questionnements qui ont parcouru la pensée architecturale et urbaine tout au long du vingtième siècle. Héritage de la pensée moderne de la ville en relation étroite avec certaines utopies du début du vingtième siècle, Ecopolis est aussi une anticipation réussie des problématiques portées en ce début de vingtième et unième siècle qui voit la majorité de la population mondiale urbanisée. Suspendue entre ces deux temporalités, elle offre une illustration technique et poétique, utopique et concrète à la fois, de questions urbaines qui traversent tout le siècle, au centre desquelles notre rapport à la nature en général et au soleil en particulier.