La référence photographique comme énergie du texte (J. Verne, F. Nadar)
Résumé
Cette communication s'essaie à rendre compte, à travers l'étude comparée du Voyage au centre de la Terre (1864, 1867), des Indes Noires (1877) de Jules Verne et du texte Le dessus et le dessous de Paris (1867), première mouture de Paris souterrain (1900) de Félix Nadar, d’une expérience commune : l’exploration du souterrain (les mines d’Aberfoyle et « le centre de la Terre » pour Jules Verne, les égouts et catacombes de Paris pour Nadar), frictionnelle chez l'un, effective chez l'autre. Ces expériences, qui ne manquent pas de rappeler leur arrière-plan mythique, déployant un vaste réseau intertextuel, constituent des récits de voyage inquiets des antres de la terre. Mais ce sont aussi et surtout des expériences technologiques, dans la mesure où ce sont les nouvelles découvertes scientifiques, notamment l’électricité et la photographie, qui vont permettre la mise en lumière de ces lieux caractérisés par leur obscurité, et donc par leur invisibilité.