Le cri de la femme. Bris de langue, scènes de ménage et poétique de la farce médiévale
Résumé
Les scènes de ménage sont un des principaux ressorts de la farce médiévale. La femme - bavarde et querelleuse, selon le topos misogyne bien connu - y est la source d'incessantes disputes qui mettent en cause l'union des époux conjoints par le lien du mariage. Mais elle apparaît en même temps comme l'emblème d'une poétique qui joue de sa noise - des bruits et dissensions que provoque une langue trop bien pendue - afin de mettre en scène un langage coupé de toute logique de «communication». Avant de traiter la farce, nous retracerons dans un premier temps la genèse, selon la tradition biblique, de cette figure féminine dont le cri parasite la raison de l'homme, l'empêchant de se recueillir, en compagnie de son double silencieux, dans le jardin paradisiaque d'une œuvre faisant écho à l'harmonie des sphères.
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