Le transport et la logistique sont une composante essentielle de la compétitivité. En Afrique, où ces coûts représentent entre 15 à 20% de la valeur CAF des importations, ils sont trois à quatre fois plus élevés qu’ailleurs dans le monde (Raballand et Teravaninthorn, 2009). Ils constituent un obstacle majeur à la diversification de la base productive (Alfonso et Vergara, 2019 ; Hoekman et Nicita, 2011). Compte tenu de la fragmentation des processus de production (Feenstra, 1998 ; Radelet et Sachs, 1998), les coûts commerciaux influencent fortement la rentabilité de la production de biens échangeables, freinant l’émergence de l’industrie manufacturière africaine et notamment des biens faisant partie de chaînes d’approvisionnement mondiales (Christ et Ferrantino, 2011). Il y a une vingtaine d’années, Limao et Venables (2001) établissaient que les coûts du transport terrestre étaient 7 fois plus élevés par unité de distance que ceux du transport maritime qui représente plus de 80% du commerce extérieur de l’Afrique.