De Photiki à Parmythia et d’Euroia à Glyki. Indices textuels et archéologiques à propos de déplacements de population en Thesprotie à la période byzantine
Résumé
Cette étude a trait au phénomène de transfert des populations urbaines de Thesprotie causé par les invasions slaves combinées ou non à de mauvaises conditions environnementales. Les textes pouvant expliquer ces migrations sont confrontés à l’étude des vestiges architecturaux et sculptés pour tenter de retracer les changements d’occupation qui touchèrent plus particulièrement les évêchés de Photiki et d’Euroia durant la période protobyzantine. De nouvelles hypothèses sont proposées au sujet de l’identification du lieu où a été déplacé l’évêché d’Euroia, à savoir le site appelé Néa Euroia avant que ce dernier soit abandonné au profit de Kassiopi, sur l’île de Corfou. L’étude des vestiges architecturaux et sculptés attestent qu’une fois les dangers des invasions écartés et la prospérité revenue en Thesprotie, les sites de Glyki et de Paramythia semblent s’être repeuplés peu à peu au cours des périodes méso- et tardobyzantines.