D'un suffixe toponymique à une énigme littéraire - Commarchis et variantes dont Cornebut
Résumé
Nous savons localiser les domaines de plusieurs Aymerides : Guillaume est d'Orange, Hernaut est de Gérone et Garin est d'Ensérune.
Mais dès que l'on passe les frontières de la province de Narbonne, les difficultés surgissent. Brusbant, le fief de Bernard, n’a pu être identifié, non plus que celui de Bovon : ”qu’est-ce que Commarcis ? On l’ignore”, constatait Joseph Bédier, peu convaincu (mais qui l’aurait été ?) par la Comarcensis Provincia qu'avait imaginée tout exprès Auguste Scheler dans son édition du Bueves de Conmarchis d’Adenet le Roi.
Je propose de reconnaître dans Commarchis la forme francisée de l’adaptation languedocienne d’un nom de lieu gascon.
Si donc prototype occitan il y eut bien, notre identification du Commarchis au Comminges s’en trouve renforcée, et même légitimée en son principe, qui est de chercher l’occitan sous les mots français qui ont rhabillé la vieille épopée. Et cette identification, que la linguistique permet de dater d’avant le Xlle siècle, et l’ethnographie de faire remonter avant la seconde moitié du Xe siècle, précise quelque peu, en retour, l’âge de l’épopée en occitan.
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Dinguirard, J.-C., D un suffixe toponymique à une énigme littéraire - Commarchis et variantes dont Cornebut. 1983 SFO Montpellier.pdf (9.25 Mo)
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