Zusammenfassung Die heutigen Landschaften entstanden durch die Wechselwirkungen zwischen Mensch und seiner Umgebung wäh-rend der letzten 5000 Jahre. Dabei sind sie in ein empfindliches Gleichgewicht zwischen den Böden und der Um-welt eingebunden. Von der Waldnutzung (Bauholz, Holzkohle, Waldweide, Waldwege; Gebhardt 2007a; dies. 2007b; Gebhardt et al. 2015) über die Entwicklung der Landwirtschaft (Ackerfläche, Weide, Wege, Teiche, Siedlungen; Macphail et al. 1990; Gebhardt 2000;dies. 2008) gibt es zahlreiche Eingriffe des Menschen in die Böden und die Landschaft. In Lothringen waren bisher die Wechselwirkungen zwischen Mensch und seiner Umgebung nicht sehr intensiv erforscht. Im Laufe der letzten Jahrzehnte ermöglichten die im Rahmen verschiedener archäologischer Stu-dien (Inrap, Conseil départemental de la Moselle, Service régional de l‘Archéologie Grand Est) durchgeführten pedo-sedimentären Untersuchungen, das Erosionsgeschehen und damit die anthropogene Beeinflussung der Böden von der Eisenzeit bis zur Römerzeit zu rekonstruieren. Dieser Artikel lehnt sich an eine französische Publikation an, die 2014 in „Archeosciences“ veröffentlicht wurde(Gebhardt et al. 2014, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02005126 ). Du microscope au paysage : approche diachronique des grandes phases de pédogenèse, d’érosion et/ou d’anthropisation des sols de l’âge du Fer à l’époque Romaine en Lorraine (France)Les paysages actuels, produits des interactions entre l’homme et son milieu depuis au moins 5000 ans, sont des héritages intimement liés à l’équilibre fragile entre le sol et son environnement. De l’exploitation forestière (bois d’œuvre, charbonnières, chemins de vidange) à la mise en valeur d’un terroir agricole (labour, pâturage, chemins, parcellaires, habitat), nombreuses sont les impacts de l’homme sur les sols et plus largement sur le paysage. Grâce à l’élaboration d’un référentiel en traits microscopiques associés à diverses activités anthropiques l’analyse micro-morphologique des sols devient l’un des outils les plus performants de la pédo-archéologie pour retrouver les traces de ces activités humaines, qui, à des degrés variables, ont plus ou moins localement influencé l’évolution des sols et des sédiments au cours du temps. Les premiers résultats acquis lors du suivi pédo-sédimentaire de divers travaux archéologiques effectués au cours de la dernière décennie en Lorraine montrent que l’érosion des sols, qui semble débuter très localement dès l‘âge du Bronze (voire au Néolithique) se généralise au cours de l’âge du Fer pour se stabiliser à l’époque médiévale. Si l’ampleur de cette érosion se révèle assez précoce, elle n’en reste pas moins, à l’instar des régions limitrophes, dépendante de nombreux facteurs non seulement anthropiques, mais sans doute également naturels, où l’influence des variations climatiques ne sont pas à exclure. Cette présentation permettra de donner des arguments pour replacer l’évolution des paysages lorrains dans la réflexion globale sur la variabilité des facteurs environnementaux et sociaux au cours de la seconde moitié de l’Holocène, et plus particulièrement entre l‘âge du Fer et l‘époque Romaine. Cet article s'appuie sur une précédente publication de 2014 d'Archeosciences (Gebhardt et al. 2014, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02005126 )