Les ambivalences du rire dans le « Momus » de Leon Battista Alberti (1404-1472) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Albertiana Année : 2020

Les ambivalences du rire dans le « Momus » de Leon Battista Alberti (1404-1472)

Résumé

We might suggest that no Renaissance text opens up more than Alberti’s "Momus" the range of possibilities for what laughter may mean, or do. All the characters (and even the statues) find themselves laughing at one moment or another, but this laughter is very wide-ranging: it shifts in tone from sheer joy to nervous disquiet, passing through a wide range of mockery, buffoonery, jest and sarcasm in between. This article seeks to shed light on the status and functions of these varied types of laughter, paying particular attention to the novel’s protagonist. It would seem that hilarity, such as Alberti presents it, is not a cure for melancholy, but a kind of weapon. Destructively and irreverently, laughter works to clear people’s minds from error, to rectify their moral failings. Laughter is therefore educational, but its method is not philosophical because it works ambivalently both 'with' and 'against' reason. We shall also see that "De Pictura" may illuminate certain aspects of the "Momus".
RÉSUMÉ : Aucun texte de la Renaissance, sans doute, n'ouvre aussi largement que le "Momus" d'Alberti l'éventail des pouvoirs du rire. Non seulement les personnages (et même les statues) se trouvent à un moment ou à un autre conduits à l'hilarité, mais leurs rires même sont très diversifiés: il vont du joyeux à l'inquiétant, en passant par toute la gamme des railleries, des bouffonneries et des sarcasmes. Le propos de cet article est d'étudier leur statut et leur fonction, en prêtant une attention particulière au protagoniste. Il apparaîtra que l'hilarité, telle qu'Alberti la met en scène, n'est pas un remède à la mélancolie, mais une arme. Ambivalente, elle agit 'avec' et 'contre' la raison; destructrice et irrévérencieuse, elle a pour fonction de détromper et de corriger. La visée est donc éducative, lors même que la méthode n'est pas philosophique. Dans la dernière partie de l'article, on convoquera le "De Pictura" qui, nous semble-t-il, peut éclairer certains aspects du "Momus". PLAN DE L'ARTICLE : I - 1/ Variété des procédés comiques : La poétique du 'serio ludere'. 2/ Désacralisation des dieux. 3/ Satire des humains. 4/ Autodérision et ironie humaniste / II -1/ Dérèglement et chaos : Le ricanement de Momus. 2/ Faux bouffon, vrai rebelle. 3/ Rire sismique : du comique au cosmique / III - 1/ Les bienfaits du rire : Une autre forme de langage. 2/ Momus artiste?
Nessun testo rinascimentale apre così ampiamente come il "Momus" di Alberti la gamma dei poteri del ridere. Non solo i personaggi (e persino le statue) in un momento o nell’altro sono portati all’ilarità, ma la loro stessa risata è molto varia: va dalla gioia all’inquietudine, e comprende i vari modi dello scherno, della buffoneria e del sarcasmo. Lo scopo di questo articolo è quello di chiarirne lo status e la funzione di queste risate, prestando particolare attenzione al protagonista. Si vedrà che l’ilarità, così come la ritrae Alberti, non è una cura per la malinconia, ma un’arma. Ambivalente, agisce 'con' e 'contro' la ragione; distruttiva e irriverente, la sua funzione è quella di disingannare e correggere. Lo scopo è quindi educativo, anche se il metodo non è filosofico. Si vedrà anche che il "De Pictura" possa far luce su alcuni aspetti del "Momus".
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Dates et versions

hal-03184367 , version 1 (01-04-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03184367 , version 1

Citer

Irène Irena Salas. Les ambivalences du rire dans le « Momus » de Leon Battista Alberti (1404-1472). Albertiana, 2020, "Alberti Ludens", dir. F. Furlan, M. McLaughlin, H. Wulfram, XXIII (2), Pise, Rome, Fabrizio Serra Editore, p. 45-84. ISSN: 1126-9588. ⟨hal-03184367⟩

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