Dans ce papier, nous proposons un modèle d'économie politique pour cerner les enjeux liés à la mise en place de dispositifs institutionnels de protection des ressources naturelles et sociales. Ces dispositifs émergent suite au vote. Pour analyser ce dernier, trois groupes socio-économiques sont considérés: la bourgeoisie éduquées, les classes populaires et l élite financière. Les deux premiers se différencient sur deux niveaux: la demande pour la redistribution et la préférence verte. Le dernier groupe joue un rôle central. Nous étudions les résultats en termes de cadre institutionnel choisi par les acteurs, sous différentes hypothèses concernant le scrutin politique: majoritaire versus coalition. Les principaux résultats de notre analyse sont qu'une coalition populaire verte peut émerger dont les choix redistributifs et verts vont à l'encontre des préférences de l'élite financière. Le verdissement de cette dernière s'ensuit avec comme conséquence possible l'isolement des classes populaires sur l'échiquier politique.