La fiscalité locale et les dépenses d’équipement font partie des leviers d’action dont disposent les pouvoirs locaux pour favoriser le développement du territoire et la croissance économique. Cet article analyse si, et dans quelle mesure, les variations de l’emploi observées localement sont déterminées par les taxes qui s’appliquent aux entreprises. Il s’appuie pour ce faire sur des données françaises structurées par communes au cours de la période 2011-2015 qui débute au moment où est intervenue une profonde réforme de la fiscalité locale. Nous estimons des modèles expliquant les variations de l’emploi par différentes variable locales dont la base fiscale, les taux de différentes taxes locales et la dépense publique. La dispersion de la variable expliquée nous conduisent à recourir à la régression quantile qui permet de nuancer les résultats obtenus suivant la trajectoire de la commune. Nos résultats montrent que la fiscalité n’exerce que peu, voire pas, d’influence sur les fluctuations de l’emploi mais que ces dernières sont en revanche sensibles aux dépenses d’équipement des communes. Ils confirment en partie la thèse selon laquelle les taxes collectées localement servent à réaliser des dépenses bénéfiques pour l’ensemble des unités de production présentes sur un territoire. Le niveau et la significativité des variables est sont sensibles aux trajectoires des communes. Les tests de robustesse réalisés montrent que la distance à la métropole intervient comme un facteur de différenciation.