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Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Les styles chromatiques dans l’Égée de l’Âge du Bronze et le problème de l’architecture polychrome

Résumé

Although one gains the impression that the imagery of Minoan Crete and the Mycenaean Greek mainland is dominated by an exuberant and uncontrolled polychromy, we can well define a chronological development and a distinction of different styles of coloration throughout the entire Aegean Bronze Age: beginning with monochromy (the use of the colour red as an attention focusing device) via the “trichromy” of the Middle Minoan Kamares style (black, white and red) and finally arriving at the vivid, unlimited polychromy of the arts of the Late Bronze Age. Especially in Neopalatial Crete and in late Mycenaean Greece, from the 17th until the 13th centuries BCE, landscape, flora, fauna and other natural elements in mural paintings as well as further polychrome artistic media were presented in a very specific artistic “language of colour” which was dominated by abstraction, anti-naturalism and expressive fantasy. This leads us to the question: how realistic is the representation of Minoan, Cycladic and Mycenaean architecture depicted in bright polychromy? Do we really have to reconstruct architectural façades, ashlar blocks, projecting architraves, rows of round beam heads, windows and columns of the Aegean Bronze Age as vividly painted and can this be substantiated by any archaeological primary evidence? That being as it may, an alternative model for explaining the polychromy in the Aegean representation of architecture will be presented in this paper. By a re-evaluation of the material evidence of Bronze Age building façades we obtain the result that the reproduction of architecture has to be considered as transformed by the very specific artistic abstraction of colour: gloss and glows, heteromorphics and irregularity, change and movement, i.e. the polychrome appearance of different materials and their surfaces possibly can be considered as the methodological key to our understanding of chromatics in the iconographical “language” of Aegean artists.
Bien qu’on ait l’impression que l’univers des images en Crète minoenne et en Grèce mycénienne a été dominé par une polychromie exubérante et inépuisable, il est possible de retracer un développement chronologique et de distinguer différents modes de coloration dans l’Égée de l’âge du Bronze : de la monochromie (par l’usage de la couleur rouge seule) à la “trichromie“ du style de Kamarès (noir, blanc, rouge) au Minoen Moyen et jusqu’à la polychromie vive et très étendue des arts du Bronze Récent. Principalement dans la peinture murale mais également sur d’autres supports artistiques polychromes de la Crète Néopalatiale et de la Grèce mycénienne tardive (XVIIe - XIIIe s. a.C.), le paysage, le monde des animaux et des plantes et d’autres éléments de la nature étaient présentés d’une manière très spécifique, par un “langage de couleur“ dominé par l’abstraction, par un anti-naturalisme et par une fantaisie expressive. Cela soulève la question du réalisme des représentations d’éléments d’architecture, caractérisés par une vive polychromie. Est-il vraiment légitime de reconstruire des façades bâties en blocs de pierre de taille, des architraves, des têtes de poutre, des fenêtres et des colonnes aussi colorées, pour l’Égée préhistorique ? Une telle image est-elle confirmée par des preuves archéologiques ? L’article montre qu’il existe une explication alternative. En effet, l’évidence matérielle des façades des bâtiments de l’âge du Bronze révèle que les représentations d’édifices sont dominées par un système de coloration “abstrait“ : l’expression du brillant, de l’irrégularité et du mouvement, donc l’apparence polychrome des divers matériaux et des surfaces, fournissent la clé méthodologique pour comprendre la façon de colorer qui caractérise le “langage artistique“ du monde égéen de l’âge du Bronze.
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Citer

F Blakolmer. Les styles chromatiques dans l’Égée de l’Âge du Bronze et le problème de l’architecture polychrome. Virtual Retrospect 2017, Maud Mulliez; Caroline Delevoie, Nov 2017, Pessac, France. pp.103-111. ⟨hal-03151417⟩

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