La zone industrialo-portuaire de Dunkerque regroupe de nombreuses industries (sidérurgiemétallurgiefonderie, chimie-parachimie-pétrole, industrie agroalimentaire, verre et matériaux, production d’énergie, …) fortement émettrices de polluants gazeux et particulaires. Les zones urbaines proches contribuent également à accroître les teneurs en particules fines dans l’air ambiant. Une meilleure connaissance des sources de particules ainsi que de leurs processus de formation dans cet environnement complexe est nécessaire pour envisager des mesures pertinentes de réduction des émissions de cette zone. Dans cette optique, plusieurs instruments à haute résolution temporelle (< 30 min) ont été déployés, depuis l’automne 2013 et jusqu’à l’automne 2014. Le site choisi est localisé sous les vents dominants en provenance de la zone industrielle et accueille une station du réseau Atmo Nord-Pas de Calais mesurant les teneurs en dioxyde de soufre (SO2). L’objectif est d’estimer l’influence des émissions industrielles en particules submicroniques (PM1), leur variabilité temporelle, et leur contribution aux teneurs globales observées. Parmi ces dispositifs, un ACSM (Aerosol Chemical Speciation Monitor) permet la surveillance en continu des principales espèces chimiques présentes dans les particules submicroniques non réfractaires (organiques, nitrates, sulfates, ammonium et chlorures) et un aethalomètre permet la mesure du carbone suie. Des paramètres de dynamique atmosphérique sont mesurés en parallèle en utilisant un anémomètre ultrasonique et un Lidar Doppler. La base de données obtenue est analysée par modèle sources-récepteur de type PMF (Positive Matrix Factorization) afin d’identifier différents profils de sources et leurs contributions pour plusieurs secteurs de vent et plusieurs saisons. Ces travaux s’intègrent dans le programme de l'Institut de Recherches en ENvironnement Industriel (IRENI) financé par la Communauté Urbaine de Dunkerque, le Conseil Régional du Nord-Pas-de- Calais, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le CNRS et des fonds européens (FEDER) et dans le Labex CaPPA (ANR-10-LABX-005). S. Zhang remercie Armines et la Région Nord-Pas de Calais pour son financement de thèse. Atmo Nord-Pas de Calais est remercié pour son soutien.