Le Caire, tracés et empreintes
Résumé
Dans la vieille ville du Caire, hormis les monuments historiques classés, la plupart des bâtiments datent des XIXe et XXe siècles. Cependant, la structure de la ville et l'organisation du tissu conservent dans les moindres détails toutes les traces d'une histoire urbaine qui remonte au Xe siècle. Enceintes primitives déplacées, emprise des premiers palais fatimedes entièrement détruits au XIIe siècle, canaux comblés, bourgs et villages antérieurs dissimulés dans le tissu, tous ces éléments ont laissé leurs empreintes à travers la structure des voiries et la forme de la ville, donnant ainsi, en apparence, des compositions complexes. Une fois ces éléments identifiés, analysés et confrontés, le tissu livre ses mystères et la structure de la ville n'est plus équivoque, elle est la somme d'une multitude de logiques appartenant aux différentes organisations. Ce travail aborde la permanence et la transformation de la ville à travers l'influence de toutes ces traces anciennes, aussi bien sur la structure de la voirie que sur la forme même de la cité et de ses extensions. La structure urbaine est traitée à partir de l'étude des documents cartographiques et de l'analyse de l'état actuel de la ville. La confrontation entre le plan actuel et les cartes historiques permet ainsi de saisir les grands tracés qui ont agi sur la formation de la ville. Il contient deux chapitres : le premier traite la formation de la ville, la relation entre le centre et les limites, le déplacement de limites et le mécanisme de l'extension. Le deuxième analyse le système de la voirie structurante et reconstitue les traces des voies qui ont disparu ou qui ont, pendant un moment donné, été interrompues. Les deux parties forment une double lecture où l'on peut discerner l'influence de la structure de la voirie sur sa croissance et voir comment certains éléments, comme les grands palais ou l'enceinte, ont agi sur le trajet continu ou pas, de plusieurs voies.
Origine : Publication financée par une institution