Anthologies du Moyen Âge : l'héritage romantique
Résumé
Les pionniers des recueils ou chrestomathies, comme K. Bartsch, collectent l’essentiel des écrits en y appliquant des filtres thématiques ou génériques. L'auteur rappelle ici que « le livre médiéval est anthologie », mais, au-delà de la collection de manuscrits, les pionniers de l’anthologie rassemblent des extraits en les assortissant de commentaires critiques touchant à la langue et à la codicologie. Malgré les manques (Perceval, Lancelot, Tristan et Iseut), ce type de chrestomathie donne déjà ce que nous tenons maintenant pour l’essentiel du corpus médiévistique. Des filtres thématiques et génériques ont été utilisés (les poètes, le théâtre, les fabliaux). Les choix restent subjectifs, donc soumis à l’engouement gothique et aux bienséances qui justifient la censure ou la modification de titres. Si les anthologies médiévistes de notre époque sont plus centrées sur les formes, les motifs ou les thèmes, si elles souhaitent suivre l’évolution d’un sujet comme le Graal, elles doivent néanmoins beaucoup aux pionniers du XIXe siècle et elles consacrent la valeur scientifique de cette forme éditoriale.
Origine : Accord explicite pour ce dépôt