Cette fouille archéologique préventive permet de connaître 4 000 mètres carrés de cette occupation créée par les générations gauloises du IIIe s. av. J.-C. et occupé jusqu'au VIIIe s. apr. J.-C., probablement sans interruption. Le cœur de l’habitat est délimité par un fossé de 2 à 4 m de largeur et d’1,50 à 2,00 m de profondeur. La partie de l’enclos explorée contient un unique bâtiment, dont la construction remonte probablement aux origines de l’établissement, au IIIe s. Les couches de sédiment qui s’accumulent progressivement dans le fossé fournissent l’essentiel des informations : crâne de cheval et crâne de bœuf, vaisselle céramique finement décorée et armes. Ces dernières, toutes en fer, sont déformées par des coups reçus ou des torsions. Elles renvoient aux sanctuaires laténiens connus par ailleurs, où l’abondance des armes témoigne sans doute de l’orientation guerrière des cultes. Néanmoins, l’aménagement de l'entrée au nord et non à l’ouest, de surcroît désaxée par rapport au seul bâtiment reconnu, s’accorde davantage avec la diversité des plans d’habitats. De nombreux exemples d’habitats aisés sont répertoriés sur le territoire sénon, La présence d’armes mutilées y est moins fréquente mais les découvertes se multiplient actuellement, sous la forme de petits ensembles similaires à celui enseveli à Semoine.