Du nomologique à l’herméneutique : le paradoxe d’un phénomène de la liberté
Résumé
Cette contribution propose une lecture de la conception kantienne du sublime, en esthétique, et de l’événement de la Révolution française, en histoire, comme expériences indirectes de la liberté, idée de la raison qui ne saurait pourtant se déployer phénoménalement selon une lecture orthodoxe du système kantien. Pourtant, l’expérience du sublime en tant qu’il renvoie à la loi morale en moi et celle de l’enthousiasme désintéressé suscité par la Révolution apparaissent comme des expériences, négatives et indirectes, de l’idée de liberté. C’est pourquoi, en tant que « signes » de la liberté dans le monde, elles sont justiciables d’une lecture herméneutique.