En prenant pour objet d’étude la remédiation de l’édition des Esquisses pédagogiques (1925) de Paul Klee, un ouvrage historique regroupant des exercices sur la création plastique destinés aux étudiants en arts du Bauhaus, le projet interroge le devenir de cette publication artistique dans l’environnement numérique actuel. Le projet DKEP interroge le versant exploratoire et expérimental des méthodologies en art et en design (comment créer, produire du sens et transmettre les questions formelles, graphiques, créatives et analytiques du mouvement, du corps, des gestes qui renvoient à la plasticité et à la créativité artistique), mais aussi l'analyse critique des conditions de l' expérimentation et de l'observation par le design qui conduit à interroger également les échelles sensorielles et les modes de validation des critères permettant la constitution de corpus de savoirs par les données. Si l’environnement numérique actuel multiplie les données et la visibilité du monde par les images et la multiplication des modes de représentation, comment pouvons-nous nous repérer, réexaminer nos connaissances de la forme, rendre visible ce qui produit du sens, pour pouvoir mieux restituer et transmettre ? Le projet éditorial de recherche interroge également des spécialistes en histoire du design et archéologie des médias (Johanna Drucker, Pierre Braun), pionniers de la créativité artificielle (A. Michael Noll, Frieder Nake), épistémologue des mathématiques (Michael Friedman) concernant les modes de représentation comme ceux plus spécifiques des problèmes posés par la représentation des mouvement du corps ou plus largement les systèmes de représentation interrogeant la créativité artificielle et ses interactions avec l’humain.