Cette note scientifique et de synthèse s’appuie sur des résultats très préliminaires de recherche sur le terrain d’al-‘Ulā (Arabie saoudite), oasis pour l’instant seulement pratiquée par l’auteur et jamais décrite auparavant ; résultats trop préliminaires pour être diffusés tels quels, bien entendu. Cette note s’appuie par ailleurs sur une expertise bien plus longue d’autres terrains oasiens, en particulier au Sahara. Les pages qui suivent proposent une perspective large sur les oasis, et ce n’est qu’ensuite que le cas d’al-‘Ulā est inséré dans ce canevas global. Le lecteur conservera en mémoire que le décalque de la situation générale des oasis est parfois possible sur le cas particulier d’al-‘Ulā, mais il n’est jamais certain et loin d’être toujours le bienvenu. Il ne faut voir dans le cas général qu’un éventail de possibles. Ce texte se veut aussi didactique que possible et ne fait qu’effleurer chaque fois des questions qui méritent ou ont mérité des développements bien plus conséquents (auxquels on pourra se reporter, la bibliographie n’est cependant qu’indicative.) Dernier point, mais non le moindre : ceci est une note scientifique sur des travaux en cours. Non seulement, cela ne peut se diffuser tel (work in progress), mais un musée, qui doit présenter un point de vue des réalités locales, doit certainement s’inquiéter de ce que les communautés locales souhaitent présenter d’elles-mêmes et doit éviter une imposition top/down (autrement dit des assignations identitaires). Or, cela requiert un travail ethnographique de terrain qui n’a pas été fait. Une partie des données ici est polémique, voire relève de tabous locaux qu’il reste délicat, à beaucoup de points de vue, de diffuser sans enquête préliminaire.