Build by the void
Construire par le vide
Résumé
This article aims at analysing the role of open spaces in the transformation of the city, from the standpoint of Istanbul’s agricultural landscapes. Choosing the bostan (vegetable gardens) as the subject for this study stems from the historical foundation of the local agriculture’s inherent traces in Istanbul’s urban spaces. Nowadays, the challenges are manifold, and the pressure on the metropolis’s open spaces is unstoppable. The city is enduring a remarkable reduction in the number of agricultural lands, due to the widespread and fast urbanisation, ever since the 1950s. While large-scale projects expand the city’s eastern and western borders, the historical peninsula is also affected by urban renewal projects. Our study field is based on one of these considerably threatened spaces, on a 1985 UNESCO World heritage site: the historical bostan (vegetable gardens) in Yedikule (the fortress of the Seven Towers), in the southern part of Istanbul’s Land Walls. Given that the Land Walls and their physical environment represent a multi-layer location, they delineate both the historical peninsula and our study field. Although there are divergences in visions about the bostan’s future, a composition and decomposition work appears to be necessary in order to find a new language to rethink together these spaces’s future and go beyond each stakeholder’s interest. With this article, we will try to demonstrate the bostan’s historical evolution, their relationship with the city, as well as their potential for the formation of a multi-layer and fertile city, i.e. the roles they might play in the reconciliation between mankind and nature
Dans cet article, nous tenterons d’analyser le rôle des espaces ouverts dans la transformation de la ville sous l’angle des paysages agricoles d’Istanbul. La raison pour laquelle nous choisissons d’étudier les bostan (jardins potagers) comme objet d’étude réside dans l’ancrage historique des traces inhérentes de la culture agraire local dans les espaces urbains stambouliotes. À l’heure actuelle, les enjeux sont multiples, les pressions sont imparables sur les espaces ouverts de la métropole. La ville subie une réduction remarquable de terrains agricoles en raison de l’urbanisation rapide et étalée depuis les années 1950. Pendant que les projets de grande envergure élargissent les limites de la ville de l’est à l’ouest, la péninsule historique, elle aussi, se trouve lésée par des projets de renouvellement urbain. Notre terrain d’étude est fondé sur l’un des ces espaces considérablement menacé, dans un site classé sous le patrimoine mondiale de l’UNESCO en 1985 ; les bostan (jardins potagers) historiques de Yedikule (la forteresse des Sept-Tours) qui se trouvent dans la partie sud des murailles terrestres d’Istanbul. Les murailles terrestres et son environnement physique constituant un lieu multicouche, délimitent à la fois la péninsule historique mais aussi notre périmètre de recherche. Bien que la pluralité des conceptions de l’avenir de ces bostan soit divergente, un travail de composition et de décomposition nous semble nécessaire afin de trouver un langage nouveau pour repenser en commun le devenir de ces espaces en transcendant des intérêts propres à chaque acteur. Avec ce présent texte, nous essayerons de démontrer l’évolution historique de ces bostan, leur relation avec la ville ainsi que leur potentiel pour la conception d’une ville fertile à plusieurs échelles à savoir quels rôles peuvent jouer ces bostan dans la réconciliation de l’homme avec la nature.