À travers quelques exemples représentatifs des projets de recherche numériques institutionnels et initiatives populaires numériques, j’essaierai de mettre en relief la spécificité et la complémentarité de ces deux types de ressources électroniques, d’objets de recherche et d’étude, développés pour être accessibles en ligne. La présentation s’intéresse aux domaines d’études sur le monde iranien. Les projets institutionnels offrent une validation scientifique, et un cadre normalisé (en édition, documentation, données, métadonnées, etc.). Mais parfois l’« impact » de ces projets très érudits, semble rester plus ou moins flou, en dehors de la communauté scientifique. Les « initiatives populaires » emploient souvent les médias et les outils accessibles au grand public pour mettre en place des groupes d’intérêt. Certaines de ces initiatives deviennent des vrais outils pour la recherche et l’enseignement. Elles rejoignent, par la base, la pyramide de recherche et de l’érudition. Des projets institutionnels (Archivage, publication, production et analyse des données) évoluent vers le tout numérique. En plus des opérations de sauvegarde et d’archivage des sources et données existantes, les projets de recherche sont de plus en plus conçus avec un volet en « DH ». La diffusion, la publication et la valorisation de la recherche et de ses résultats n’sont pas concevable sans le numérique. En quelques exemples (de projets sur le monde iranien) j’essaierai de mettre en avant la spécificité de ce type de projets. L’exigence du respect des normes FAIR (accessible, pérenne, interopérable, réutilisable) en devient l’élément principal. Par ailleurs l’évolution du numérique offre aux « Initiatives populaires » la possibilité d’atteindre un niveau de performance technique et structurel. L’utilisation des médias et réseaux sociaux par le grand nombre, permet à certaines initiatives (canaux, applications ou sites), hors cadre institutionnel, de gagner une popularité tout en répondant à quelques exigences de l’érudition. La capacité de mettre en place un espace d’échange, ouvre la voie pour la prise en compte de ces « initiatives populaires » sous d’autres aspects. Orientés par centre d’intérêt, la particularité de ces « objets numériques » est dans un premier temps leurs utilités. Ceci introduit souvent une dimension participative à ce type d’initiative. Et dans certains cas, par la qualité du produit, il faut mettre l’accent sur cet aspect participatif (collaboratif) dans une perspective d’éducation, d’érudition et de validation scientifique.