Depuis le début des années 2000, après une brève parenthèse pendant laquelle il en fut découplé, l’Arctique redevient un enjeu de la politique mondiale, même si ce n’est plus au même titre que pendant la Guerre froide. Il est donc de plus en plus difficile de considérer que l’Arctique pourrait faire l’objet d’une coopération uniquement circumpolaire. Il n’y plus seulement des « problèmes de l’Arctique » (déclaration d’Ottawa sur l’établissement du Conseil de l’Arctique, 1996). Il existe également des problèmes mondiaux qui ont des conséquences sur l’Arctique, lesquelles ont des conséquences mondiales. Par ailleurs, les États non arctiques souhaitent préserver et exercer les droits qu’ils possèdent dans la région. Dès lors, l’idée est de plus en plus partagée qu’il faudrait repenser l’organisation du Conseil de l’Arctique. Ce dernier s’est-il adapté à la nouvelle place de l’Arctique dans le monde, tant d’un point de vue institutionnel que matériel ? La réponse est globalement positive.