Des finalités faiblement conçues pour une discipline géographique qui peine à penser en termes de curriculum, Symposium "L'enseignement de la géographie : entre découpages des savoirs et construction d’un curriculum de l’élémentaire à l’entrée à l'université. A partir du cas français" - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Des finalités faiblement conçues pour une discipline géographique qui peine à penser en termes de curriculum, Symposium "L'enseignement de la géographie : entre découpages des savoirs et construction d’un curriculum de l’élémentaire à l’entrée à l'université. A partir du cas français"

Résumé

Argumentaire du symposium : Considérée comme une matière ou une discipline dominée dans le couple scolaire (Prost, 1998), la géographie est pourtant novatrice dans la pédagogie du primaire lorsque le lien avec la géographie universitaire est prégnant (Chevalier, 2003), même si ce lien est aujourd’hui affaibli. La géographie est aussi identifiée comme une « discipline en dialogue », avec les autres disciplines scolaires dans le secondaire (Vergnolle-Mainar, 2011). Censés prendre en compte les demandes sociales pressantes de compréhension et d’action sur les territoires et les environnements à plusieurs échelles, les nouveaux programmes scolaires français publiés entre 2015 et 2019 peinent cependant à penser les savoirs et les apprentissages dans et sur le monde social. Dans le prolongement d’une analyse des nouveaux programmes français de lycée publiée sur le site contributif Didagéo (Clés de lecture critique des programmes, 2018, http://didageo.blogspot.com/2018/11/lecture-critique-des-programmes-de-lycee.html), ce symposium vise à entamer une réflexion collective sur la situation de la géographie scolaire française, en privilégiant l’analyse des prescriptions et recommandations récemment produites pour le premier et le second degré, et en prenant comme angle de lecture une problématique scalaire articulant curriculum et discipline. Les deux niveaux d’échelle peuvent être considérés tour à tour : •Pour l’enseignement-apprentissage de la géographie : quel curriculum en géographie scolaire pour la scolarité obligatoire ? avec quelle (ré)orientation et reconfiguration disciplinaire à tel ou tel degré, voire niveau de classe ? •Pour la formation des élèves : quelle place est faite à ce que l’on pourrait appeler une éducation géographique et/ou une sensibilisation à la dimension spatiale de la vie en société sur l’ensemble du curriculum prescrit ? Et quelle part prend la géographie scolaire à cette éducation ? Sur quels registres de savoirs prend-elle appui ? Cette problématique scalaire permet d’une part d’actualiser l’analyse du système de tensions qui s’exerce sur la géographie scolaire en France et d’autre part d’identifier des (ré-)articulations de nature à spécifier la contribution spécifique (disciplinaire) de la géographie à des parcours de formation (curriculum) d’où ne saurait être écartée toute réflexion (et expérimentation ?) sur l’espace des sociétés. En s’inscrivant dans un empan volontairement large de l’élémentaire à l’université, ce symposium poursuit trois objectifs : 1)identifier les ruptures et les continuités du primaire à l’entrée à l’université dans la sélection des savoirs à enseigner et des compétences à acquérir en géographie ; 2)fournir des clés de lecture critique sur la fabrique contemporaine de la géographie scolaire et en partant d’une interrogation sur les finalités censées fonder en légitimité cette discipline (quelle prise en compte de l'hybridation et de la circulation des savoirs sur l’espace des sociétés ? quelle perspective de formation critique dans la contribution disciplinaire à l’éducation à la citoyenneté ?) ; 3)contribuer à construire la géographie comme un domaine de savoir permettant des hybridations et des reconstructions cognitives au-delà des cloisonnements disciplinaires. Résumé de la communication : Toute discipline scolaire se légitime, se construit et se pilote à partir de finalités, dont l’expression permet de réaffirmer quelque principe supérieur, quelque système de valeurs au nom desquels les contenus à enseigner et les méthodes associées à leur transmission-appropriation sont choisis et prennent sens. Les programmes de lycée promulgués en 2019 témoignent d’un affaiblissement du sens explicite des choix effectués pour la discipline et pour ce niveau du secondaire. Le caractère successif des matrices disciplinaires annuelles et la faiblesse des trames conceptuelles qui seules permettent l’identification d’outils de pensée à (faire) construire questionne sur les possibilités de recompositions curriculaires à l’échelle du lycée, voire en amont : quelle articulation avec le collège, voire le primaire ? ; pour la géographie comme pour l’ensemble des disciplines : comment se distribueraient désormais les discours scolaires au lycée sur l’espace des sociétés humaines ? Diaporama de présentation : https://www.unige.ch/didactiquesHGC2019/files/5715/7407/3731/PPT_Genevois-Themines.pdf
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02384775 , version 1 (28-11-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02384775 , version 1

Citer

Sylvain Genevois, Jean-François Themines. Des finalités faiblement conçues pour une discipline géographique qui peine à penser en termes de curriculum, Symposium "L'enseignement de la géographie : entre découpages des savoirs et construction d’un curriculum de l’élémentaire à l’entrée à l'université. A partir du cas français". Colloque international des didactiques de l'histoire, de la géographie et de la citoyenneté. "Penser les frontières des savoirs dans et sur le monde social", Université de Genève, Jun 2019, Genève, Suisse. ⟨hal-02384775⟩
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