La multitude de travaux sur les pratiques numériques des jeunes témoignent de la place importante occupée par le numérique dans leur quotidien. Espace d’expérimentation identitaire et d'autonomie comportementale , le numérique est perçu comme émancipateur du monde adulte , voire « le symbole de {leurs} activités privatives » . Et, dans un contexte d’intégration du numérique en milieu scolaire, des questions d’enchevêtrement et de porosité des espaces-temps scolaires (normés et normatifs) et non scolaires (supposément plus libres) se posent. Notre proposition vise à présenter une étude en cours sur les interstices qui apparaissent alors et désignent des usages qui relèvent à la fois d’un espace-temps scolaire et non scolaire. Ces espaces-temps qui ne sont ni exclusivement scolaires ni exclusivement privés sont identifiés par l’analyse des représentations de lycéens et par l’analyse de leurs pratiques numériques, appréhendées par leurs traces d’activité.