The « red mud » dispute: what role for the interdisciplinary approach of the OHM « Bassin Minier de Provence » ?
Le conflit des "Boues Rouges" : quel rôle pur l'approche interdisciplinaire de l'OHM Bassin Minier de Provence
Résumé
For more than 50 years, the treatment of bauxite residues from the Gardanne alumina plant is the subject of a conflict between the plant, the state administrations, the local authorities, and environmental associations and residents.
To focus debates, Ministry of Environment had created, in 2016, a “Commission de Suivi de Site” (CSS), with representatives of state and local authorities, management and employees of the plant, environmental associations and residents. This committee has no decision-making role, but are spaces of information, explanation and discussion. Formally, there are no scientific representatives in these committees, but, after two years, with the help of the associations, the OHM BMP was accepted as a member of the commission.
Long before the media coverage of the red mud dispute, OHM-BMP had launched interdisciplinary studies about the potential environmental and sanitary impacts of land storage. Paradoxically, while the results obtained rather justify the arguments of the industrialist and the state, it is the associations that have the most confidence in the OHM's work.This is largely because these studies are financed with CNRS and Labex money and are not an order of one or another protagonist. With their interdisciplinary approach and their opening to society, the OHMs are able to participate to the increase of scientific transparency, arguments analysis and explanations of issues – all things which are necessary to the resolution of a conflict, in a participatory approach.
Depuis plus de 50 ans, la gestion des résidus de traitement de bauxite de l’usine d’alumine de Gardanne est source de conflit entre industriel, état, collectivités locales, riverains et associations écologistes.
Pour essayer de « canaliser » ce débat, l’Etat a mis en place, en 2016, une Commission de Suivi de Site (CSS) à cinq collèges : Services de l’Etat, Collectivités locales, Industriel, Salariés, Riverains et Associations. La CSS n’a pas de rôle décisionnaire (cela relève directement du Préfet), mais est un espace d’information, d’explication, de discussion et de suggestion d’actions à mener. Officiellement, la recherche scientifique n’est pas présente dans cette CSS mais, après deux ans de fonctionnement, à la demande des associations, l’OHM BMP est devenu membre de cette commission.
Avant même l’émergence médiatique du conflit, l’OHM-BMP avait lancé différentes études interdisciplinaires sur la question des impacts sanitaires et environnementaux potentiels du site de stockage. L’OHM a ainsi pu intervenir à certaines étapes du débat public, en apportant des informations nouvelles. Paradoxalement, alors que les résultats obtenus vont plutôt dans le sens des arguments de l’industriel et des services de l’Etat, ce sont les associations qui ont le plus confiance dans les travaux de l’OHM. Le fait que l’OHM mène ces études, financés par de l’argent publique, de sa propre initiative et non pas à la commande de tel ou tel acteur a contribué à cette confiance.
Du fait d’une forte interaction interne, grâce à laquelle se mettent en place des débats contradictoires et un affinement des dispositifs, l’OHM est à ce stade capable d’aider à l’augmentation de la transparence scientifique, l’explicitation des enjeux, l’analyse des argumentations - nécessaires à un règlement de conflit dans la perspective des approches participatives en politique, exigées de nos jours par les institutions européennes.
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