Autour de la réflexion sur la crise centrafricaine, cette contribution propose d’inscrire la problématique de la confiance institutionnelle au cœur de la gouvernance publique. Elle repose sur un regard croisé entre sources scientifiques et professionnelles et la réalisation d’une étude qualitative fondée sur des entretiens semi-directifs auprès de centrafricains et centrafricaines engagé(e)s dans la résolution de la crise. Les résultats mettent en évidence les origines profondes de la confiance institutionnelle (croyances et valeurs, règles et normes partagées qui fondent « l’idée normative » de la confiance) et souligne l’importance de facteurs « cachés » souvent « oubliés » et sous-estimés des recherches en management (peurs et perceptions liées à l’histoire et us et coutumes d’un pays) ainsi que des pistes de réflexion en matière de gouvernance publique en Centrafrique.