Le contenu de cet article est un résumé de la présentation faite le 24 novembre 2006 dans le cadre de la journée d'étude « Méthodologie de prospection archéologique en milieux désertique et tropicaux : de la théorie au terrain, du terrain à la théorie ». Il est fondé sur la mission de prospection que nous avons effectuée au Sénégal dans la région de Louga, du 19 février au 17 Avril 2005, en accord avec l'Institut Fondamental d'Afrique Noire (IFAN) et le Conservateur du patrimoine du Sénégal. Nous avons réalisé cette mission dans le cadre de nos travaux de doctorat de 3 ème cycle, dont le sujet est « Détermination des différents faciès néolithiques de la grande côte du Sénégal : apports typologique et technologique des éléments lithiques et céramiques». Il s'agit d'accroître la documentation et les connaissances sur les sites néolithiques de la région et d'apporter un éclairage nouveau sur cette période encore mal connue. En effet, le Néolithique du Sénégal a fait l'objet depuis de nombreuses années d'études successives, tantôt globalisantes (Diagne, 1978 ; Descamps, 1972 ; Ravisé 1975), tantôt « pointues » (Lame 1981 ; Bocoum 1982) qui se rejoignent pour souligner le caractère lacunaire de la documentation, caractère qui a jusqu'ici empêché d'aborder certaines questions. Une telle limitation résulte, notamment, de la rareté des missions de terrain. C'est forte de ce constat que nous avons engagé une étude de terrain en rapport avec notre problématique de recherche. Le but était pour nous de répondre à cinq questions essentielles : quels sont les différents faciès néolithiques rencontrés dans cette région ? Comment sont-ils répartis d'un point de vue géographique et topographique et à quelle fréquence ? Quelles sont les caractéristiques typologiques et technologiques des éléments de la culture matérielle de ces faciès ? Sont-ils diachroniques ou synchroniques ? Quel type de site (halte, atelier, village) trouve-ton ? Pour tenter d'aborder ces questions, nous avons prospecté 475 hectares. Nous exposerons d'abord la méthode utilisée. Ensuite, nous confronterons la méthode au terrain en exposant un premier bilan critique sur cette méthode et sur les perspectives qu'elle offre dans le cadre de futures missions.