Au début du IIe millénaire av. J.-C., les habitants de la ville d'Assur vivent essentiellement du commerce et développent des échanges intensifs avec l'Anatolie orientale. Ils s'installent en territoire étranger, à plus d'un millier de kilomètres de chez eux pour vendre l'étain et les étoffes qu'ils apportent avec eux. Grâce aux archives privées des marchands assyriens retrouvées en Asie Mineure, il est possible de reconstituer la chaîne de production, depuis la tonte des moutons jusqu'à la vente des étoffes. Parmi ces archives figure une correspondance féminine importante, et également unique à une époque aussi reculée ; ces lettres permettent d'en savoir un plus sur les Assyriennes qui produisent ces étoffes. La ville d'Assur se situe à environ 100 km au sud de Mossul, sur le Tigre. À cette époque, c'est une cité-État indépendante, dominée par une oligarchie marchande ; elle s'étend alors sur une cinquantaine d'hectares et comprend quelques milliers d'habitants .