Ce poster présente le projet pluridisciplinaire de sismologie citoyenne, baptisé SismoCitoyen, conduit par l'Eost, le LISEC et le SAGE. Le projet vise à construire un véritable réseau de sites d’observation en milieu urbain et péri-urbain, chez des particuliers volontaires qui participent également à une enquête menée par des sociologues. Ne demandant aucune compétence technique, les équipements installés par l'Eost permettent de densifier le maillage des sites d’observation institutionnels permanents et, ainsi, d’améliorer la détection et la caractérisation de la sismicité, ainsi que la caractérisation du risque sismique associé.  Ils visent également à améliorer l’imagerie sismologique du sous-sol, en particulier par des méthodes passives basées sur l’analyse du bruit sismique. Ce type d'expérimentation est appelé à se multiplier et les modalités d'intégration des données dans le système d'information de l'infrastructure de recherche Résif sont à l'étude. Le modèle de sismomètre utilisé permet à celui qui l’héberge (ou ses proches) de consulter en ligne et en temps réel les données enregistrées. C'est là qu'intervient le volet « sciences sociales » du projet, qui vise à observer et analyser les effets d’un engagement citoyen dans la recherche scientifique (via l’hébergement d’un sismomètre) sur la perception et les représentations de la sismologie et des phénomènes de micro-sismicité. Ce sont le LISEC et le SAGE qui conduisent cette étude via deux entretiens, l’un lors de l’installation du sismomètre, l’autre six à huit mois plus tard. La première phase opérationnelle du projet s'est déroulée en début d'année 2019 avec le déploiement de 25 stations dans la région de Mulhouse (Haut-Rhin). Le projet SismoCitoyen implique le BCSF-RENASS, service national d’observation porté par l'Eost, ainsi que l'IPGS, le LISEC et le SAGE. Il est soutenu financièrement par le CNRS, l’Université de Strasbourg et le LabEx G-Eau-Thermie profonde.