Je suis entré dans l'auto-éco-formation expérientielle de façon intuitive, vers l'âge de 16 ans. C'est le moment de ma vie où j'ai déterminé par moi-même quels étaient les enseignements que j'avais envie de suivre pour moi-même, à côté des savoirs institués de l'enseignement général reçus au collège puis au lycée. Ceux que je suis allé chercher en premier étaient en lien avec la spiritualité, puis avec le développement personnel et, beaucoup plus tard ensuite, avec le développement collectif et social, les uns pouvant être liés avec les autres. L'étude des interactions entre ces polarités fait désormais partie de mes champs de recherches. Avec un recul de trente ans sur ce parcours, le bilan actuel me montre que la plupart des nombreux chemins empruntés dans ma quête multimodale d'une transformation personnelle articulée avec une transformation sociale, se rattache principalement à deux des quatre éléments de la matrice élémentale à la base de cet ouvrage : l'air et le feu. En premier l'air : "souffle, sons, musiques et chants". J'ai consacré deux années à étudier et mettre en pratique des enseignements et des techniques qui pour moi permettaient de comprendre et d'appliquer ce par quoi tout à commencé, puisque : "Au commencement était le Verbe" (évangile selon Saint Jean). A titre d'exemples, l'utilisation des mantras (sons ou paroles répétés, seul ou en groupe), de chants (sacrés et spirituels, comme le chant du coeur), de la langue des oiseaux (sens caché des mots dans une phrase décelable par l'écoute distanciée), de la respiration holotropique (Stanislav Grof) m'ont ouvert cet espace aérien dans lequel la vie et son développement sont conditionnés au souffle et à sa propagation. Si j'en crois mes parents, les bougies et les feux de cheminée ont exercé sur moi un fort attrait dès ma prime enfance, avant même que ne commence la période de mes souvenirs. Ce qui ne m'étonne guère puisque je me remémore très bien en revanche les feux de camp de mon enfance lors des grandes rencontres familiales estivales en Bretagne. Les braises étaient ensuite utilisées pour faire des méchouis, alors que les musiciens de la famille interprétaient des airs folkloriques et que les étoiles illuminaient progressivement le ciel. Je me souviens de ces moments heureux mêlant feu rougeoyant proche, chaleur humaine et lumière blanche astrale lointaine. C'est peut-être la quête inconsciente et nostalgique de cette partie de l'enfance qui m'a toujours fait rechercher et apprécier jusqu'à maintenant les feux de jardin, les feux de camp et les feux d'artifices, que j'ai longtemps aimé orchestrer et tirer. Ceux-ci me font maintenant penser aux manifestations de la Claire Lumière que recherchent les pratiquants de méditations bouddhistes notamment. Celle-ci doit permettre le moment venu après leur "passage" (ce que nous appelons la mort), si elle est reconnue lors de ses trois apparitions successives, d'échapper au cycle "infernal" des réincarnations.