Le Bon Usage et le traducteur
Résumé
VAN GYSEL Bénédicte, « Le Bon Usage et le traducteur », discours de témoignage et d'hommage à l'occasion des 80 ans du Bon usage, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, Palais des Académies, Bruxelles, 20 octobre 2016.
Le Bon Usage et le traducteur
À l'occasion de cet anniversaire, je voudrais évoquer ici, en quelques mots, les liens privilégiés qu'entretiennent les traducteurs avec le Bon Usage. Car si, de prime abord, l'ouvrage ne semble parler de traduire que pour dire comment se conjugue le verbe, le Bon Usage se révèle en réalité l'indispensable allié de l'étudiant en traduction (comme de son professeur ou du traducteur confirmé). Cela va sans dire, le Bon usage représente un outil indispensable pour le traducteur, au même titre qu'il l'est pour tout rédacteur francophone… ou peut-être déjà un peu plus. Très vite, en effet,-et souvent à son grand désarroi-, le traducteur en herbe découvre que la langue « cible », sa langue maternelle, est au moins aussi importante-voire bien davantage-que ses langues sources : c'est la traduction achevée, le texte français, qui condensera la fleur de son art. Il convient donc d'y apporter tout le soin possible. Dans ce but, le traducteur recherche des outils à la fois étendus et détaillés, et, certainement, un ouvrage qui lui permette de maîtriser les difficultés et autres chausse-trapes (… voir § § 527 et 530) de sa langue maternelle. Mais en quoi le Bon usage répond-il en particulier aux besoins du (futur) traducteur ? ...
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