Introduction La compréhension des modifications musculaires après prothèse totale de la hanche (PTH) est capitale pour son analyse biomécanique. L’IRM reste le gold standard pour l’évaluation surfacique et trophique musculaire. Aucune étude ne décrit le plan de coupe optimal pour analyser les muscles périarticulaires de la hanche. Cette étude avait pour but de déterminer pour chaque muscle périarticulaire de la hanche la coupe permettant son analyse la plus reproductible. Matériel et méthodes Les mesures ont été réalisées sur 5 IRM du bassin de patients porteurs d’une PTH, dont la hanche controlatérale était indolore et non arthrosique. Neuf reconstructions IRM standardisées reproductibles selon des repères osseux ont été définies, 5 axiales : sacro-iliaque (ASI), bord supérieur de tête fémorale (TF), centre de TF, centre du col du fémur (CF), petit trochanter et 4 coronales : bord antérieur de TF, centre TF, centre CF et bord postérieur de TF. Cinq muscles d’intérêt (tenseur du fascia lata {TFL}, ilio-psoas {IP}, gluteus maximus {GMax}, medius {GMed} et minimus {GMin}) ont été mesurés pour chaque côté (PTH et natif) et pour chaque coupe dès lors qu’ils étaient visibles. Après pondération en niveau de gris de chaque coupe, deux observateurs indépendants ont mesuré à deux reprises les critères suivants via le logiciel ImageJ® : présence du muscle, surface, pourcentage muscle, graisse et artéfact. Un coefficient de corrélation a été calculé pour évaluer la variabilité inter et intra-observateur inhérente à chaque coupe et à chaque muscle. Résultats La coupe ASI offrait la meilleure reproductibilité pour l’étude surfacique et trophique des muscles glutéaux avec un coefficient de corrélation inter et intra-observateur qui était respectivement pour GMin : 0,948/0,900, pour GMed : 0,989/0,963 et pour GMax : 0,995/0,994. L’analyse du TFL était plus reproductible sur la coupe axiale centre CF (0,978/0,970). La coupe ASI était la seule offrant une mesure systématique de l’IP au dépends d’une mauvaise reproductibilité (0,464/0,807) et d’artéfact important (6,8 %). Discussion La coupe ASI semble le meilleur compromis pour l’évaluation des muscles glutéaux avant et après prothèse. Son éloignement par rapport à la prothèse permet d’analyser une image avec peu d’artéfact à l’exception de l’IP. La prise en compte des paramètres pe. Conclusion L’analyse surfacique et trophique musculaire de la hanche autour d’une PTH est plus reproductible via la coupe sacro-iliaque pour les glutéaux et l’IP. L’évaluation du TFL est plus reproductible sur une coupe passant par le centre du col du fémur.