La sensibilisation aux conséquences néfastes de l’utilisation excessive de la voiture a incité les politiques d’aménagement à s’intéresser plus à l’accessibilité aux différents services et commerces. Ainsi les lois d’urbanisme commercial récentes cherchent à concilier l’aménagement du territoire avec les modes de distribution et de consommation des ménages. Pour identifier la qualité d’accès aux différents types de commerces et services requise, nous nous appuyons sur la théorie des besoins qui établit un lien entre les besoins élémentaires dans un sens anthropologique et leur satisfaction liée ici aux équipements (services, commerces) qui leur correspondent. Dans ce but nous avons étudié un certain nombre de documents d’urbanisme. Ceci a également permis de connaître l’impact sur les emplois locaux et sur la consommation d’espaces correspondante, informations basées sur des préconisations et normes. Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet de recherche SOFT, financé par l’ADEME. Un des objectifs est d’étudier une reconfiguration potentielle du secteur de la communauté de communes, EST-Ensemble en périphérie parisienne à travers le modèle Fractalopolis. L’impact sur la génération locale de circulation sera analysé à travers une version adaptée de mobisim. On constate que les documents introduisent une hiérarchie des besoins souvent affectés à la fréquentation (quotidienne, hebdomadaire, rare…). L’accès est considéré soit à travers les distances physiques, soit par une distance-temps. On s’aperçoit que les indications diffèrent en fonction des caractéristiques géographiques de zone d’étude (zone rurale, urbaine…). En outre il est possible d’associer les modes de transport préconisés (mode doux, transport en commun, voiture) selon la catégorie d’achats ce qui est une information qui sera utilisée pour les simulations d’impacts à travers mobisim. Un autre volet concerne la génération d’emplois locaux par les services et commerces. Les documents renseignent sur le nombre d’emplois par catégorie de commerce ainsi que la surface par emploi qui peut être mis en cohérence avec les indications sur l’emprise foncière. En combinant ces informations avec les aires de chalandises par catégorie d’équipement (type de service/commerce, niveaux hiérarchique) et le nombre d’habitants dans une zone d’étude, il sera alors possible de calculer le nombre d’emplois générés par la présence des habitants dans une zone d’études ainsi que la surface commerciale à prévoir pour chaque catégorie. Nous présentons, au-delà de ces résultats, une première application à la zone d’étude EST-Ensemble.