Le site de Châteauneuf-en-Valromey situé sur la toute récente commune intitulée Haut Valromey (anciennement Songieu) dans le département de l'Ain, a conservé d'imposantes ruines dans un cadre paysager préservé. Dominant la vallée de Bassieu, le château est construit sur un promontoire rocheux ceinturé à l'Est par le massif du Grand Colombier et à l'ouest par le massif de Planachat. Pourtant cité dans les textes à partir du milieu du XIIe siècle, le château, son évolution et son histoire restent mal connus. Les ruines ont fait l'objet d'un entretien puis de dégagements progressifs entre les années 1970 et le début des années 2000. Les actions sur le terrain et les recherches historiques réalisées de manière indépendante durant des décennies ont engendré une documentation et des données hétérogènes sous exploitées. Les vestiges les plus visibles sont ceux de l'enceinte et de la tour maîtresse appartenant à la cour haute, ceux d'un groupe de bâtiments traditionnellement interprétés comme des halles et la courtine nord du bourg qui fait office de mur bouclier en barrant l'éperon rocheux sur sa partie la plus exposée aux assaillants. Le Cercle Amical de Songieu, propriétaire d'une grande partie du site désire aujourd'hui mettre en place des actions de sécurisation et de valorisation des vestiges qui sont en accès libre. Dans un souci de cohérence, l'association souhaite agir selon un programme défini respectant aussi bien l'environnement que le patrimoine bâti. Ainsi, une étude archéologique préalable a été menée afin de proposer des outils de travail et de réflexion pour la gestion et la valorisation du site de Châteauneuf dans sa globalité. Cette étude aura permis de rassembler la documentation textuelle et iconographique et de proposer une première synthèse des recherches antérieures et des actions menées. La réalisation du plan topographique propose une vision d'ensemble inédite de Châteauneuf et offre une lecture plus précise des vestiges sous-jacents et des ruines dispersées sur 2,4 hectares. Les recherches menées aux archives ont apporté de nombreuses informations qui peuvent dorénavant être mises en regard de manière plus précise avec les structures conservées ou présagées. L'analyse comparée de ces données et l'interprétation des vestiges sur le terrain restent malgré tout difficiles à ce stade. Enfin, l'état sanitaire a pour vocation d'orienter l'association dans sa démarche de programmation de travaux de sécurisation et dans le choix d'interlocuteurs spécialisés. Le site constitue une réserve archéologique avec un potentiel indéniable malgré son état de ruines avancé. La réalisation de travaux de sécurisation et de mise en valeur dans l'avenir devront prendre en compte à la fois ce potentiel archéologique tout en respectant le contexte environnemental et paysager privilégié.