« Sciences et perceptions dans la Lettre sur les aveugles et le Rêve de d’Alembert de Diderot» - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2017

« Sciences et perceptions dans la Lettre sur les aveugles et le Rêve de d’Alembert de Diderot»

Résumé

This paper questions the place of Diderot in classical empiricism through the prism of sciences and perceptions' connections. Do the Philosopher be part of « l'empirisme de la genèse » (André Charrak) stemming from Locke and systematized by Condillac ? Is there a « empirisme de la genèse » specific to Diderot 's philosophy ? First, we must set up that in the Lettre sur les aveugles, Diderot is well part of the method stemming from Locke and considers that it is not science that can say the essence of perception, but perception that must constitute origin of science. However, ideas'genesis from the sens of sight is not enough in order to perception reaches the matter's existence : the confrontation of mathematics issued of sight and touch is necessary. But if genesis' diversification allows to refute idealism, it says nothing about matter's essence. That's why Diderot, in Le Rêve de d'Alembert, undertakes genesis of the Human himself, from a material principle endowed with sensibility. Thus, by means of medical science in his time, he carries out an unheard extension of empirist method.
Cet article interroge la place de Diderot dans l'empirisme classique par le prisme des rapports entre sciences et perceptions. Le Philosophe s'inscrit-il dans « l'empirisme de la genèse » (André Charrak) issu de Locke et systématisé par Condillac ? Y a-t-il un « empirisme de la genèse » spécifiquement diderotien ? Il s'agit d'abord d'établir que Diderot, dans la Lettre sur les aveugles, s'inscrit bien dans la démarche issue de Locke et considère que ce n'est pas à la science de dire l'essence du perceptible, mais à la perception de constituer l'origine de la science. Cependant, pour que la perception atteigne l'existence de la matière, la genèse des idées depuis le sens de la vue ne suffit pas : la confrontation des mathématiques issues de la vue et du toucher est nécessaire. Mais si la diversification des genèses permet de réfuter l'idéalisme, elle ne dit rien de l'essence de la matière. C'est pourquoi Diderot, dans le Rêve de d'Alembert, entreprend la genèse de l'homme lui-même à partir d'un principe matériel doué de sensibilité. A l'aide de la science médicale de son temps, il procède ainsi à une extension inédite de la méthode empiriste.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01988353 , version 1 (21-01-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01988353 , version 1

Citer

Marion Chottin. « Sciences et perceptions dans la Lettre sur les aveugles et le Rêve de d’Alembert de Diderot». Diderot, l’humain et la science, pp.131-150, 2017. ⟨hal-01988353⟩
50 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More