Les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont le potentiel aussi bien d'améliorer l'accès des personnes en situation de handicap au monde informationnel et au monde des services distants dont la e-administration. Elles ont également généré des obstacles. Toutefois, ce que nous appelons aujourd'hui la fracture numérique a commencé bien avant l'introduction des ordinateurs. En effet, il existe des barrières encore aujourd'hui avec les téléphones, la télévision, Internet et d'autres technologies de l'information. Il est important de se rappeler que les Personnes en Situation de Handicap (PSH)1 ont des besoins à la fois nombreux et différents en matière d'accessibilité et qu'il existe différents moyens de rendre la technologie accessible. Toutefois, il est également opportun de préciser que cet accès engendre de nouveaux besoins en matière d'accessibilité et ce au fur et à mesure que cette même technologie évolue. L’article de Jennifer Simpson (2009) 2 , membre de l’Association Américaine du Handicap, examinait, déjà à l’époque, l'état de la politique d'accessibilité aux États-Unis dans plusieurs infrastructures technologiques. Son étude visait à tirer des leçons et des orientations de cette politique, pour d’une part améliorer les technologies d'information et de communication, et d’autre part faciliter l’inclusion dans le monde entier. Par exemple, si les nombreuses dispositions relatives à la technologie figurant dans la Convention des Nations Unies relative aux droits des PSH doivent avoir un sens réel et substantiel, il faut être en mesure de concrétiser cela à travers une politique adaptée et une mise en oeuvre au niveau des infrastructures. Le projet ACAPELHA part d’un constat fait dans un rapport ministériel intitulé « Zéro sans solutions » sous la direction de Denis Piveteau en juin 2014, il propose des modalités de prise en compte des besoins des personnes en appliquant une approche systémique basée sur l'implication réelle des personnes concernées dans une démarche de co-élaboration du projet de vie de la PSH.