Images de femmes dans le Neuvième Art : de la casse-pieds infatigable à la super-héroïne
Résumé
"La bande dessinée a acquis tardivement ses galons de Neuvième Art. Elle reste encore peu étudiée, malgré certaines reconnaissances publiques, dont témoignent la longévité du Festival d’Angoulême. Un nombre croissant d’expositions lui sont consacrés dans de grands musées, des musées lui sont entièrement dédiés, ainsi que des documentaires sur ses créateur.trices. Elle a également gagné sa place dans les programmes scolaires officiels du français, loin de la distinction entre genres « mineurs » et genres de la « culture légitime ». La bande dessinée mue depuis plusieurs années en roman graphique, rejoignant sa consœur la littérature, quand l’explosion des cases la fait toucher au Septième Art. Cette confusion des genres scripturaux rejoint la multiplication de ses publics : enfantins, adolescents, adultes, communient dans un amour identique des rayons BD. Les lecteurs sont variés et ne lisent pas uniquement les ouvrages réservés à leur tranche d’âge. Parents et enfants se penchent ensemble sur les désormais classiques Tintin, Astérix, Yakari, Alix…, tandis que les adolescents n’hésitent pas à dévorer les différents tomes du Persépolis de Marjane Satrapi ou ceux de L’Arabe du futur de Joann Sfar."
« Images de femmes dans le Neuvième Art : de la casse-pieds infatigable à la super-héroïne », Michel Wieviorka (dir.), Féminin. Masculin, Auxerre : Éditions Sciences Humaines, p. 93-109.