Jeunesse scolarisée et implications sportives : dissonances et paradoxes à travers l'enquête Missoffe de 1966
Résumé
In the thriving economic situation of the 1960s, in May 1968 France knew quasi-revolutionary social events which symbolized the generation gap between the youth, boasting a specific culture breaking free from the control and values of the previous half-century, and their elders. Our hypothesis, through the studying of 2600 files of an inquiry held in 1966, stands up for the idea that the politicians in charge of youth affairs did not feel or did not want to feel that ill-being two years before it rose up. The following work notably shows that some disillusionment towards school physical activity bears the traces of a discontent towards the school institution as a whole and in the same way of a more general will to change society.
Dans le contexte florissant des années soixante, la France connaît en Mai 1968 des évènements sociaux quasi-révolutionnaires symboliques d’une rupture générationnelle entre les jeunes, forts d’une culture spécifique s’émancipant des tutelles et des valeurs du demi-siècle précédent, et leurs aînés. Notre hypothèse, à travers l’exploitation de 2600 dossiers d’une enquête menée en 1966, défend l’idée que les responsables politiques en charge de la Jeunesse n’ont pas perçu ou n’ont pas voulu percevoir ce malaise deux années avant qu’il n’émerge. Notamment, ce travail montre qu’un certain désenchantement vis-à-vis de l’éducation physique scolaire porte les marques d’un mécontentement vis-à-vis de l’institution scolaire et par la même d’une volonté de changement sociétal plus général.