Simonetta Vespucci est l’une des femmes les plus illustres de la Renaissance florentine. Laurent de Médicis la proclama « plus qu’aucune autre, ornée d’authentique beauté et de noblesse humaine ». Et si Ghirlandaio et Léonard de Vinci l’ont peinte mortelle, Politien et Botticelli n’hésitèrent pas à célébrer en elle l’incarnation de Vénus. Pourtant, de cette « brillante étoile » on ne sait presque rien. Dans cet ouvrage, Germán Arciniegas s’est patiemment attaché à faire revivre la « reine de la Beauté » et la Brigade de ses amoureux. De Gênes à Florence, il nous entraîne dans l’univers d’ombre et de lumière du Quattrocento nous faisant partager l’intimité des conspirateurs et des humanistes, des artisans et des princes. Cette initiation à un monde aujourd’hui disparu est aussi une formidable leçon de poésie. Germán Arciniegas est né à Bogotá en 1900. Ses premiers livres lui valurent l’estime et l’amitié de Stefan Zweig. Après avoir été ministre de l’Éducation à deux reprises dans son pays, il trouva refuge à Columbia University entre 1947 et 1957. Passionné par la famille Vespucci, son Amerigo y el Nuevo Mundo reste à ce jour la plus solide biographie du navigateur. Le monde de la belle Simonetta, paru en 1962 alors qu’il était ambassadeur en Italie, forme le second volet d’un triptyque complété en 1990, par sa biographie de Guido Antonio Vespucci : El embajador. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages consacrés pour la plupart à l’histoire des relations entre l’Ancien et el Nouveau Monde, le titre d’ « homme des Amériques » lui a été décerné en 1989, à New York, par The Americas Foundation. En 1994, le gouvernement mexicain l’a déclaré lauréat du prix international Alfonso Reyes.