L’alimentation et plus particulièrement la cuisine, à voir l’intérêt des journaux et des réseaux sociaux, est un domaine mobilisateur (Boutaud, 2010). D’autre part, plusieurs études ont démontré le lien entre les plats faits maison et leur meilleure qualité nutritionnelle (Lavelle, 2017). C’est dans ce sens que les politiques de santé publique prônent le fait maison et la responsabilisation des consommateurs. Dans ce contexte, les pratiques culinaires à domicile évoluent et se redéfinissent. En effet, selon l’INSEE la part de la consommation de plats et produits préparés est en augmentation et les informations diffusées par les politiques de santé publique, bien connus des citoyens et consommateurs, ont un faible impact sur leurs pratiques quotidiennes. Dans un souci d’amélioration des recommandations alimentaires et culinaires, cette recherche, qui s’inscrit dans le cadre d’une thèse, a pour objectifs de saisir la place de la cuisine dans le quotidien des français en abordant les représentations, les freins et les leviers d’action de l’acte culinaire. L’intérêt de la présente proposition est l’identification des diverses formes d’organisation qui préfigurent la décision culinaire Ces organisations diverses amènent à reconsidérer les typologies de l’acte culinaire pour passer d’une classification figée à une classification in situ prenant en compte les besoins, les désirs et la dynamique du quotidien des consommateurs.