A travers une analyse hédonique spatialisée des marchés fonciers et immobiliers d'un département français, les processus d'urbanisation des espaces non encore urbains ont été explorés, dans une finalité de connaissance des mécanismes de métropolisation et de compréhension des influences modifiant la nature des espaces ruraux. Le parti pris fut de rester le plus proche possible d'une échelle de l'ordre du voisinage, afin de rendre compte du lien entre la structure territoriale et le mécanisme de métropolisation. Dans un premier temps, a été testée l'intégration d'outils de la géomatique et de l'écologie du paysage à des modèles micro-économiques issus de la nouvelle économie urbaine, afin de prendre en compte des hétérogénéités spatiales. Dans un second temps, une modélisation des anticipations des propriétaires et des préférences de la demande foncière a été proposée. Les principaux résultats sont de quatre ordres. 1/Les anticipations de changement de vocation des sols qui s'expriment sur le marché foncier minorent les effets de la régulation publique , 2/ Le risque local d'incendie n'influe pas sur la localisation résidentielle , 3/ Les outils issus de l'écologie du paysage permettent d'intégrer la structure spatiale du voisinage à un modèle économique de formation de la valeur des bien immobiliers , 4/ L'accessibilité aux services publics et la nature de l'environnement social ségrégent les acquéreurs immobiliers.