« Faire bon usage de l'électricité » c'est aussi ne pas utiliser l'électricité. Du projet de « faire bon usage de l'électricité » à sa mise en oeuvre, il n'y a pas seulement un décalage dans le temps. Il y a dés l'amont, un certain nombre d'acteurs bien différents qui discutent et négocient autour des enjeux et des modalités des politiques de MDE, des technologies, des réglementations ou des dispositifs incitatifs. Puis, tout au long de leur mise en agenda, une série d'acteurs intermédiaires interviennent, supposés traduire les enjeux et les diffuser via un certain nombre d'outils (communication, sensibilisation, formation, équipements). Au final, lors de la mise en application concrète, ce sont les consommateurs qui, à travers la manière dont ils s'équipent et les usages qu'ils font de l'électricité, vont conditionner l'échec ou la réussite du projet initial. Rapidement apparaît une difficulté à vouloir infléchir les modes de consommation de l'électricité dès lors que les pouvoirs publics ne s'intéressent qu'à un seul niveau d'une problématique complexe qui met en jeu de multiples acteurs à différentes échelles, pas toujours acquis aux enjeux d'économiser l'électricité, voire dans l'incapacité totale d'y souscrire (cas des ménages en précarité énergétique).