La première période, de 80 av. J.-C. à 70 ap. J.-C., se caractérise par la mise en place et l’évolution d’un habitat rural fortement structuré, gaulois à l’origine, sur un laps de temps relativement long. La mise en valeur anthropique de l’espace se manifeste par l’implantation d’un fossé palissadé délimitant et protégeant temporairement et brièvement l’habitat. Un puissant fossé d’enclos quadrangulaire prend rapidement le relais. De nombreux bâtiments d’habitation et d’annexes (agricoles et artisanaux ?) sont également édifiés (phase a : 80 av. J.-C. -60 av. J.-C.). Dans une seconde phase, la division spatiale et fonctionnelle est conservée et même renforcée par la construction et/ou la rénovation de nouveaux bâtiments (phase b : 60 av. J.C. -40 av. J.-C.). La phase c, comprise entre 40 av. J.-C. et 70 ap. J.-C., marque le maintient au Haut Empire de l’organisation interne de l’établissement et des techniques de constructions gauloise. À la période 2, de 70 ap. J.-C. –IIe s., s’opère un changement radical du plan d’ensemble de l’occupation. Le colmatage des fossés d’enclos, la vétusté des constructions, datant parfois de la période gauloise, l’introduction de plan et de techniques de construction typiquement gallo-romains aboutissent à la transformation progressive d’un établissement protohistorique à enclos vers une villa de type à deux cours avec pars urbana et pars rustica. Après l’abandon des lieux, entre la fin du IIe s. et le IIIe s. ap. J.-C., cette partie du plateau est épisodiquement et sporadiquement occupée dans un but agro-pastoral au début du haut Moyen-âge.