L’adolescence est une étape essentielle dans le développement d’un individu notamment par les changements que cette période suscite tant d’un point de vue physique que cognitif ou bien psychologique. Parmi les divers facteurs impliqués dans le développement d’une personne, l’auto-handicap s’impose telle une pratique ayant potentiellement un impact négatif sur l’adolescent en contexte scolaire. L’auto-handicap caractérise la façon dont une personne va recourir à diverses stratégies afin de protéger son image de soi face à une situation évaluative. Les recherches antérieures ont permis de mettre en évidence que le recours à l’auto-handicap peut exercer une influence néfaste sur l’estime de soi, le recours à des conduites déviantes, ou bien les performances dans la mesure où celui-ci est employé de manière répétitive. Par ailleurs, la façon dont une personne pense être perçue par d’autres individus a été caractérisée sous le terme de méta-évaluation et rend compte de l’intérêt grandissant d’une personne envers l’image qu’elle renvoie – ou qu’elle pense renvoyer – aux autres. Aussi, l’affiliation scolaire nous renseigne sur l’importance des transactions et des interactions qui se jouent entre une personne en développement et son contexte scolaire qui conduiront la personne à entretenir la stabilité nécessaire au développement de la personne notamment en terme identitaire. Dans cette perspective, cette étude a été menée en contexte scolaire et avait pour objectif d’examiner l’effet de la méta-évaluation sur le recours à l’auto-handicap d’adolescents de collège et le rôle médiateur de l’affiliation scolaire dans cet effet. Nos observations concluent à un effet de la méta-évaluation sur l’auto-handicap médiatisé par l’affiliation scolaire allant dans le sens de notre hypothèse principale, néanmoins, il apparait que c’est dans la valence négative de la méta-évaluation que l’effet de médiation constaté est le plus probant.