Il s'agit des propos introductifs à l'ouvrage collectif tiré du colloque qui s'est tenu le 22 avril 2015 à l'occasion des 9es Journées Scientifiques de l'Université de Toulon : "La banque dans tous ses (E)états - Intermédiation et croissance- Regards croisés France, Belgique, Italie, Maroc, Sénégal". La Banque est-elle un acteur financier incontournable ? Il est précisé que l’ouvrage prend la mesure de cette interrogation, dans un contexte favorable en Europe aux investisseurs -euro faible, baisse du prix de l’énergie, assouplissement quantitatif (QE) de la BCE -, sur fond de régulations financières et bancaires Bâle III. La place et le rôle des banques sont appréhendés dans une optique comparative des législations des cinq pays concernés, voire, plus largement, et sous un angle prospectif. Alors que la structure des banques est à l’étude au niveau européen, l’Afrique doit relever le défi de la bancarisation dont le taux progresse mais demeure faible avec des disparités selon les régions. Le raisonnement est articulé en trois temps. Dans une première partie, après une présentation de l’encadrement du crédit, il est rendu compte de la spécificité des systèmes bancaires, de leurs adaptations, de l’impact de l’environnement économique et social dans l’émergence bénéfique de circuits financiers non bancaires. La finance participative, crowdfunding, s’ouvre à l’Afrique. Une deuxième partie concerne la question du refinancement, via la relance de la titrisation des créances et des crédits. La dernière partie de l’ouvrage est consacrée au recouvrement des créances bancaires, hors, et dans le cadre du droit des entreprises en difficulté, y compris dans l’espace OHADA. L’intermédiation des banques est régulée ; elle est également encouragée par la relance de la titrisation ; elle peut parfois être préservée dans le contexte, amiable ou judiciaire, du règlement des conflits entre la banque et le débiteur. Les banquiers centraux, les politiques de relance des États et les banques sont les moteurs de la croissance. L’ouvrage apporte des éléments de synthèse et ouvre la réflexion autour de l’évolution, dans une économie mondialisée, des droits français, belge, italien et, s’agissant des États africains, pour l’essentiel, des droits marocain et sénégalais, en quête du meilleur business model. Les banques sont des entreprises. Le transfert du crédit aux entreprises et aux ménages est l’objectif à atteindre en créant ou en améliorant les conditions de sa réalisation au service des investissements et de la croissance. Le banquier, dont le métier évolue, s’adapte.