Poissons et crustacés tiennent une place importante dans l’Antiquité romaine. Nous connaissons, de nom ou par des extraits plus ou moins étendus, un grand nombre d’ouvrages consacrés à leur pêche, leur élevage ou à la manière de les cuisiner (le poète Ovide lui-même a écrit un livre sur la pêche : les Halieutiques…), de même que peintures et mosaïques les représentent souvent, en les associant ou non à des scènes de pêche. Il faut dire aussi qu’ils sont symboles de luxe à Rome (la viande leur fait pendant comme symbole de frugalité…) : sous l’Empire en particulier, le Prince et les riches personnages n’hésitent pas à dépenser des fortunes considérables pour se procurer tel type de poisson ou de coquillage et ils sont fiers de leurs viviers. Un aspect particulier de l’utilisation du poisson dans l’alimentation est représenté par le garum. Il s’agit d’un condiment très courant, fabriqué à partir de la fermentation des entrailles de poisson et dont nous conservons encore quelques traces archéologiques des installations de production.