Depuis plus de dix ans, le développement des organismes génétiquement modifiés (OGM) développés à des fins alimentaires a été accompagné de fortes protestations ou contestations qui ont pu prendre la forme de destructions matérielles : de l’arrachage symbolique de quelques plants génétiquement modifiés (GM) à la destruction partielle ou totale des cultures prévues à des fins de recherche ou de commercialisation. Au Royaume-Uni, depuis l’an 2000, plus de 54 champs GM ont été l’objet de destruction2, ce qui a conduit certains scientifiques à demander une protection des laboratoires et centres de recherche. En France, la totalité des champs OGM connus semblent avoir été fauchés4 et les actions continuent contre les laboratoires qui poursuivent des essais.5 Ces actions risquent de se poursuivre et de se diversifier vu la relance des autorisations d’OGM par la Commission européenne et l’inscription de nouveaux OGM au registre national des semences