L ’accroissement des mobilités, qu’elles soient professionnelles, touristiques, de longs ou de courts séjours, est une véritable révolution dans l’histoire de l’humanité. Si l’on prend l’exemple du transport aérien, le nombre de passagers a été multiplié par 4,5 entre 1980 et 20151. En ce qui concerne le low cost aérien, il représentait 4 % des passagers transportés en Europe en 1996 contre près de 50 % en 2016. Ceci est dû principalement à quatre phénomènes : la déréglementation du secteur des transports, l’ouverture de nombreux pays, la mondialisation des échanges et, bien entendu, le développement des technologies de l’information. Loin de ne toucher que le transport aérien, le phénomène des mobilités à petits prix, ou low cost, s’est progressivement étendu au transport ferroviaire mais aussi à la route. Dans le cas du transport ferroviaire, il s’agit plus de conserver un nombre de passagers suffisants dans un contexte d’ouverture à la concurrence mais aussi face à la concurrence d’autres types de transports (avion, bus, voiture). Dans le cas du transport routier, la pénétration des technologies de l’information (développement de l’économie de plateforme) et la déréglementation du transport intérieur en bus ont permis l’émergence de nouveaux acteurs en France. Dans un premier temps nous présenterons ce qu’est le low cost et comment ce phénomène touche différents types de mobilités. Puis dans un second temps, nous présenterons le paysage du low cost tant sur le segment de l’aérien que celui du ferroviaire et du routier.