Poetry, science and hope in the Prose des cellules HeLa (prose for the HeLa cells) in Marcel Thiry’s poetic work
Poésie, science et espérance : la Prose des cellules HeLa dans l’œuvre de Marcel Thiry
Résumé
If the process of natural sciences, so-called “exact sciences”, can be enlightened by theology and philosophy, it can also be seen by a literary gaze, and in this case by a poetic approach. A work published in 1969 by the Belgian poet Marcel Thiry, entitled Prose des cellules HeLa (prose for the HeLa cells), shows the possibility for knowledges to hold a dialogue which brings out their complementary nature. Using resources of various worldviews (myths from Greek Antiquity, Christian narrative traditions, media imagery of the sixties, even another work he was writing at this time), the poet tries to make clear what’s deeply at stake in biological research about carcinomas. He discusses therefor the case of HeLa cells, about which he was being told by his daughter, the virologist Lise Thiry, in 1960 ; yet in 1961 he took advantage of this affair in writing the end of his novel Voie-Lactée (Milky Way), but the version he gives in his 1969’s poem is somewhat different, because of the collective background (especially political, because of the racial problems in the US during the sixties).
Si la démarche des sciences de la nature, dites exactes, peut être éclairée par la théologie et la philosophie, elle peut aussi faire l’objet d’un regard littéraire, et en l’occurrence poétique. Un texte publié en 1969 par le poète Marcel Thiry, la Prose des cellules He La, témoigne de la possibilité de faire dialoguer des savoirs complémentaires : utilisant les ressources de divers imaginaires culturels (l’antiquité grecque, l’intertexte de la tradition chrétienne, l’imagerie médiatique des années 1960, voire telle autre de ses œuvres qu’il écrit cette époque), le poète tente de comprendre et d’expliciter certains enjeux profonds de la recherche biologique sur les tumeurs cancéreuses. Il se sert pour cela du cas des « cellules He La », dont il avait eu connaissance par sa fille, la virologue Lise Thiry, en 1960 ; il s’en est emparé pour imaginer la fin de son roman Voie-Lactée (1961), mais la version qu’il en donne dans son poème de 1969 est quelque peu différente, parce que l’enjeu (notamment politique, du fait des problèmes raciaux aux États-Unis durant cette décennie) est désormais collectif.
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