Influence de l'incorporation d'argile dans les aliments d'élevage et/ou de gavage chez l'oie
Résumé
The incorporation of clay binders in rearing and overfeeding diets is becoming an increasingly common practice
in the foie gras production. This practice is based primarily on their ability to improve the texture and durability
of diet but also on their beneficial effect on the digestion such as observed in the chicken. However, in the goose,
it seems that this practice during the rearing period, but not during the overfeeding period, penalizes the
performances of the animals during the overfeeding. The objective of these trials was to study the effects of the
incorporation of clay in rearing and/or in overfeeding diet on the performance of geese. For this, two trials were
conducted, each with 300 jars raised with growing-finishing diets containing clay (A) incorporated into 2% or
without clay (S). During overfeeding, half of the geese in each of the two trials received a overfeeding mixture
supplemented with 2% premix containing (580 g of clay/kg premix) or not clay, which makes it possible to
distinguish 4 groups: SA and SS (Trial 1), AS and AA (Trial 2). At the end of the overfeeding period, the geese
were slaughtered to measure the liver weight. In trial 1, animals in the SA group had live weights at slaughter
(7994 g vs. 7862 g, P < 0.01) and weight gains (GP, 2442 g vs. 2318 g, P < 0.001) and the best feed conversion
ratio (IC, 5.26 vs. 5.56, P < 0.01) than those of the SS group. The other parameters measured (corn intake, liver
weight) were similar. In trial 2, animals of AA group had consumed more corn (12843 g vs. 12755 g, P < 0.01),
and shown weight gain (2468 g vs. 2335 g, P < 0.001) and livers weight (1109 g vs 1033 g, P < 0.01) higher than
those of the SS group. Other measured parameters (live weight at slaughter and IC) were similar. In conclusion,
administered during the overfeeding period, the clay improves weight gains, whether it is administered to geese
that received it or not during the growing period.
L’incorporation de liants argileux dans les aliments distribués pendant les phases d’élevage et de gavage devient
une pratique de plus en plus courante dans la filière foie gras. Cette pratique repose en premier lieu sur les
capacités d’amélioration de la texture et de la durabilité des aliments de ces composés, mais également sur leur
effet bénéfique sur la digestion comme observé chez le poulet. Or chez l’oie, il semble que cette pratique
pendant la phase d’élevage, mais pas pendant la phase de gavage, pénalise les performances des animaux
pendant le gavage. L’objectif de ces essais était d’étudier les effets de l’incorporation d’argile dans les aliments
d’élevage et/ou gavage sur les performances des oies. Pour cela, deux essais ont été réalisés avec chacun 300
jars élevés avec des aliments croissance-finition contenant de l’argile (A) incorporé à 2% dans l’aliment ou sans
argile (S). Pendant le gavage, la moitié des oies de chacun des deux essais a reçu une pâtée de gavage
additionnée de 2% de prémix contenant (A) (580 g d’argile/kg prémix) ou non (S) de l’argile, ce qui permet de
distinguer 4 lots : SA et SS (Essai 1), AS et AA (Essai 2). A la fin de la période de gavage, les oies ont été
abattues pour mesurer le poids de foie. Dans l’essai 1, les animaux du groupe SA avaient des poids vif d’abattage (7994 g vs. 7862 g, P < 0,01) et des gains de poids (GP, 2442 g vs. 2318 g, P < 0,001) plus élevés et un indice de consommation plus faible (IC ; 5,26 vs. 5,56 ; P < 0,01) que ceux des animaux du lot SS. Les autres paramètres mesurés (maïs ingéré, poids de foie) étaient similaires. Dans l’essai 2, les animaux du lot AA avaient consommé plus de maïs (12843 g vs. 12755 g, P < 0,01) et montre des gains de poids (2468g vs. 2335g, P < 0,001) et des poids de foies (1109 g vs. 1033 g, P < 0,01) plus élevés que ceux du lot SS. Les autres paramètres mesurés (poids vif à l’abattage et IC) étaient similaires. En conclusion, administrée pendant la phase de gavage, l’argile améliore les gains de poids, qu’elle soit administrée sur des oies l’ayant reçue ou non pendant la phase de croissance.